Thomas Quéro: la démarche Eviter-réduire-compenser, un gain net pour la biodiversité

Conseil métropolitain du 13 décembre 2019
Intervention de Thomas Quéro, Conseiller métropolitain, adjoint au maire de Nantes
Seul le prononcé fait foi


Madame la présidente, cher-e-s collègues,

Lors du dernier conseil métropolitain, nous avons décrété à l’unanimité l’urgence climatique. Parce que nous refusons le défaitisme et parce que nous souhaitons toujours regarder du côté des solutions, nous franchissons aujourd’hui une nouvelle étape. Dans le cadre de la démarche Eviter – Réduire – Compenser, nous prendrons en compte les enjeux écologiques dans le développement et l’aménagement de notre territoire en nous appuyant à la fois sur la loi de biodiversité et nos propres outils : le PLUM et le Plan Climat Air Énergie Territorial.

Nous le savons, notre époque se distingue par une extinction massive d’espèces végétales et animales, du fait du bouleversement climatique, de notre mode de consommation et de la propension de notre système économique à se développer au détriment des espaces naturels.

Or, la reconquête de la biodiversité est une composante essentielle de la lutte contre le dérèglement climatique, que ce soit en milieu rural ou en milieu urbain.

Aujourd’hui, on ne peut plus penser l’aménagement du territoire de la même manière qu’il y a dix, vingt ou trente ans. A la fois parce que la loi nous en empêche, mais aussi parce que nous avons l’ambition d’être une collectivité responsable et exemplaire, qui s’ouvre sur le monde et permet l’épanouissement de chacun tout en protégeant la qualité du cadre de vie.

La démarche « Eviter, réduire, compenser » que nous avons adoptée pour protéger les zones humides doit désormais s’appliquer à toutes les opérations d’aménagement métropolitaines, sur l’ensemble des vingt-quatre communes, dans une logique de solidarité et de complémentarité. C’est une accélération majeure dans notre lutte contre le réchauffement climatique.

La priorité sera pour nous d’éviter tout impact négatif sur l’environnement. Toutefois, le cas échéant, nous réduirons au maximum l’empreinte d’un projet sur l’environnement. Et enfin, au cas où nous ne pourrions pas faire autrement, malgré notre attention à vouloir éviter ou réduire un impact sur l’environnement, nous le compenserons, de manière qualitative, en renforçant les espaces naturels et en réaffectant nos dépenses sur des opérations efficaces de renaturation.
Il ne s’agira pas d’une compensation « tant pour tant » mais d’une compensation plus vertueuse, amenant un véritable gain pour la biodiversité.

Madame la présidente, cher-e-s collègues, la solidarité des vingt-quatre communes en réponse aux enjeux environnementaux est primordiale. La préservation, le renforcement et la restauration de continuités écologiques est une réponse importante contre le dérèglement climatique, tout en constituant un atout pour la qualité de vie des habitants.

Ce projet de délibération marque bien notre volonté d’accélération en matière de réponse à l’Urgence climatique. Comme je suis convaincu que la préservation de l’environnement et la bonne prise en compte de ces enjeux dans le cadre des questions de développement et d‘aménagement seront encore plus efficaces, à l’avenir, au sein d’une véritable alliance des territoires avec les collectivités voisines.

Aussi, parce qu’il est plus que jamais le temps d’agir, j’invite l’ensemble des élus à voter en faveur de ce projet de délibération.

Madame la Présidente, Cher-e-s collègues, je vous remercie.

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