Conseil métropolitain du 9 29 juin 2021.
Intervention de Nathalie Leblanc, conseillère métropolitaine, conseillère municipale de la ville de la Chapelle-sur-Erdre.
Seul le prononcé fait foi…
Madame la présidente, cher-e-s collègues,
Je suis aujourd’hui heureuse de pouvoir intervenir à propos du projet d’expérimentation Territoire Zéro chômeur Longue Durée qui, certes, n’est qu’une première étape, mais ô combien importante, pour notre métropole et ses habitant-e-s.
Et, je veux saluer , en premier lieu, toute l’implication d’André Sobczak, comme la détermination des services qui l’accompagnent au quotidien, afin de donner cœur à cette belle idée – et pas si utopique – de faire de notre métropole un territoire Zéro chômeur de longue durée.
Car, en réalité, contre le chômage, et en particulier celui de longue durée, tout n’a pas encore été essayé, expérimenté, éprouvé.
De plus, il n’y a aucune nécessité économique et sociale à ce que des vies et des trajectoires sociales soient brisées durablement. Il n’y aucune fatalité a ce que des femmes et des hommes soient bloqué-e-s dans ce cercle vicieux et destructeur qu’est le chômage de longue durée.
Nous le savons, toutes et tous, cette situation a des conséquences dramatiques pour les premier-e-s concerné-e-s, privé-e-s d’un emploi de qualité et, tout simplement, d’une vie digne. Elle a également des conséquences économiques directes et indirectes, tant en termes de pouvoir d’achat que de coûts d’accompagnement et de prestations sociales.
Accepter le chômage de longue durée, c’est nier tout volontarisme politique, c’est obérer toute ambition de faire du dynamisme économique de notre territoire une force d’inclusion. Et, c’est à cela que nous voulons répondre en lançant cette dynamique d’initiatives qu’est Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée.
Expérimentation qui bénéficiera, par ailleurs de la longue et belle histoire sociale nantaise, et de l’accompagnement d’actrices et d’acteurs de l’insertion par l’activité économique aguerri-e-s.
J’ai conscience que ce projet peut sembler des plus complexes et candidat à un concours d’acronymes technocratiques de Bercy : TZCLD est mis en place par des EBE – entreprises à but d’emploi – en partenariat avec les CLE – Comités locaux pour l’emploi.
Néanmoins, derrière cette organisation formelle, repose une idée simple. Créer des activités utiles et complémentaires à l’économie locale (entretiens d’espaces verts, vente de produits maraîchers en circuits courts, diagnostics énergétiques, par exemples), génératrices d’emplois en contrat à durée indéterminée, et destinées à des personnes volontaires en recherche d’emploi, sur un territoire donné, et ce sans aucun critère d’éligibilité particulier.
Enfin, je voudrai porter à la connaissance de notre assemblée deux témoignages forts de personnes ayant participé à cette expérimentation sur le territoire de Loos, dans le Nord, tant ceux-ci me semblent plus parlants que de longs discours.
Un homme, tout d’abord, dont prénom est Nicolas : “En m’investissant dans les groupes de travail, j’ai rencontré des gens qui sont mes voisins, alors que j’habite dans ce quartier depuis plus de trente ans. C’est la preuve de l’isolement social profond qui peut exister quand on est au chômage.”
Et puis celui de Dorothée : « Animer un groupe de travail n’était pas évident au départ pour moi, je suis de nature introvertie, je me dépasse tous les jours. C’est parfois compliqué mais c’est agréable et quand je rentre chez moi je suis fière. »
Madame la présidente, cher-e-s collègues, je souhaite, comme les autres élu-e-s du groupe SERDA que ce projet soit adopté à l’unanimité.
Il rappellera notre attachement à la valeur Travail, Il marquera l’importance que nous avons toujours donnée, ici, dans la métropole à l’insertion par l’économie. Il participera d’une indispensable démarche émancipatrice.
Madame la Présidente, Cher-e-s collègues,
Je vous remercie.