Intervention de Thomas Quéro, conseiller métropolitain, adjoint-au-maire de la ville de Nantes – Conseil métropolitain du 5 octobre 2018
Seul le prononcé fait foi
Madame la présidente, cher-e-s collègues,
En adoptant notre feuille de route alimentaire, nous marquerons notre volonté de garantir à l’échelle de la métropole une alimentation locale, durable et accessible à toutes et tous. Avec celle-ci, nous nous doterons de nouveaux moyens en faveur de l’agriculture périurbaine, de l’économie circulaire et de la transition écologique. Nous assurerons de cette manière une alimentation saine et de qualité, gage de bien vivre-ensemble.
Car, urgence climatique et urgence alimentaire sont liées. Et, il nous faut désormais nous affranchir de certaines habitudes, mauvaises pour notre santé et nuisible pour notre environnement.
Je tiens ainsi à ce titre à saluer le travail collectif qui a été mené, depuis de nombreux mois, par plus de 150 acteurs pour rédiger cette feuille de route et, avant elle, notre projet alimentaire territoriale.
Ce travail témoigne encore une fois d’une alliance effective des territoires à l’œuvre, associant les savoirs-faire et les expériences de chacune des 24 communes de la métropole, au service d’un projet cohérent et ambitieux. Et je suis sur que cette feuille de route servira d’exemple dans de nombreuses autres collectivités de France, voire d’Europe.
Parmi les actions prévues dans cette feuille de route, une parmi d’autre retient mon attention. Il s’agit de l’appel à manifestation d’intérêt, lancé aujourd’hui, pour 15 terrains agricoles situés dans la métropole, afin de les remettre en exploitation. Concrète et novatrice, elle sera aussi accompagnée, l’année prochaine, par de nouveaux critères d’aides à l’installation d’agriculteurs. Voilà une autre manière de soutenir la création d’emplois pérennes, non délocalisables et de relocaliser la production alimentaire
D’ailleurs, la construction d’un nouveau MIN et d’un pôle agro-alimentaire métropolitain participeront à cette même logique. Nos produits, les activités de négoce, de logistique et de transformation des aliments resteront à proximité et créerons de l’émulation comme une autre mise en valeur de notre territoire. A la clé, de nombreux emplois seront créés. Et ce, sans compter les émissions de gaz à effet de serre que nous éviterons.
Mais, dans notre stratégie alimentaire territoriale, nous mettons aussi l’accent sur l’éducation et la sensibilisation des citoyens, toutes générations confondues, au travers, par exemple, du défi familles alimentation positive qui est lancé ce mois.
Ce défi permettra d’accompagner des familles dans une démarche d’alimentation saine, de qualité et locale avec un budget constant. Nous ne perdons pas, en effet, de vue qu’une alimentation durable et saine doit être partagée par toutes et tous, ce quels que soient les moyens du foyer. Et nous sommes convaincus-e-s que notre projet alimentaire permettra de réduire les inégalités et de lutter contre la précarité alimentaire.
Une métropole solidaire, telle que nous la concevons, se doit, en effet, d’offrir la possibilité, à chacune et à chacun, quels que soient ses revenus, d’accéder à des aliments sains et bons !
Madame la présidente, cher-e-s collègues, la promotion d’une alimentation saine et durable n’est pas uniquement de la responsabilité de notre métropole et de nos 24 communes. Chacun doit y prendre sa part : les agriculteurs, les éleveurs, les acteurs du secteur agro-alimentaire, les magasins de la grande distribution, mais aussi et surtout les consommateurs.
Et, je suis certain que notre feuille de route contribuera à créer une dynamique, à innover toujours, pour relever le défi des urgences climatiques et alimentaires.
C’est pourquoi j’appelle l’ensemble des élu-e-s métropolitains à voter en sa faveur.
Madame la Présidente, Cher-e-s collègues,
Je vous remercie.