Conseil métropolitain du 5 avril 2019
Intervention de Pierre Hay, Maire de La Montagne, membre du bureau métropolitain
Madame la présidente, cher-e-s collègues,
Une nouvelle page de l’histoire de la métropole s’écrit aujourd’hui, ni plus, ni moins.
En adoptant définitivement ce projet de délibération, nous devenons la première métropole à nous doter d’un Plan Local d’Urbanisme métropolitain. Cet outil nous permettra de concilier l’ensemble de nos projets en matière d’habitat, de transports urbains, de développement économique et d’environnement, à l’horizon 2030.
Notre PLUm est le résultat d’un long travail de dialogue et de concertation qui a commencé dès 2014, au tout début de nos mandats.
Et je profite de cette intervention pour saluer, à mon tour, le travail de Pascal Pras, qui a su inlassablement faire preuve de disponibilité et de pédagogie pour concevoir un document riche à partir des commentaires, expériences, avis de nombreux acteurs du territoire, simples citoyen-ne-s, élu-e-s municipaux, services de l’État, intercommunalités limitrophes, entreprises, associations…
Je suis convaincu que la richesse de notre PLUm vient aussi de cette diversité des actrices, des acteurs qui ont participé à son élaboration et à sa rédaction.
Nos concitoyen-n-e-s ont pu s’exprimer lors des très nombreuses réunions publiques, des huit balades urbaines, ou encore au cours des cinquante-neuf ateliers thématiques. Nous sommes donc allés bien au-delà des obligations du code de l’urbanisme.
De plus, en tant que maire de La Montagne, je tiens à souligner l’importance de la place accordée aux réalités des territoires, aux spécificités de chacune de nos communes.
Notre Plan Local d’Urbanisme métropolitain est certes un document global, qui prévoit des objectifs communs en matière, par exemple, de nature en ville ou d’espaces agricoles, mais il donne aussi des outils à chaque maire, à chaque conseil municipal, pour protéger l’identité de sa commune, en luttant contre le risque de standardisation de la Ville.
Car c’est bien la diversité de nos quartiers, de nos villages, et même de nos écarts, qui permettra l’attractivité de notre métropole et qualité pérenne de notre cadre de vie.
Avec ce PLUm, nous dessinerons ainsi un territoire de référence en matière d’innovation et de créativités urbaines, tout en maîtrisant son développement pour tendre vers une ville durable où il fait bon vivre.
Et, à ce propos, je souhaiterais d’ailleurs insister sur l’importance des dispositifs visant à protéger nos espaces naturels et agricoles, notamment par l’introduction du coefficient de nature en ville qui impose de maintenir ou de créer des surfaces favorables à la nature, au cycle de l’eau et à la régulation du micro-climat, pour toutes les nouvelles constructions.
Mais cela concerne également la protection des espaces agricoles en permettant le maintien et le développement d’activités d’agriculture urbaine sur l’ensemble de notre territoire.
Désormais, la construction de nouveaux logements ne doit plus se faire au détriment du vivant.
Non, un espace agricole ne doit pas être vu uniquement comme une réserve foncière, un objet de spéculation, prêt à bâtir.
Madame la présidente, cher-e-s collègues, nous pouvons être fier-e-s du travail accompli ! Notre plan local d’urbanisme métropolitain traduit notre volonté commune de faire de nos vingt-quatre villes un territoire volontaire, créatif et pleinement engagé dans la transition écologique, pour une cité durable et décarbonnée.
Ce document que nous allons adopter majoritairement garantira la mixité sociale et saura promouvoir et protéger la nature en ville. Voilà comment notre métropole continuera, à l’avenir, de garantir la qualité de vie de nos concitoyens.
J’invite donc l’ensemble de mes collègues maires et tous les conseiller-e-s métropolitain-e-s réuni-e-s aujourd’hui à adopter notre plan local d’urbanisme métropolitain.
Madame la présidente, chèr-e-s collègues,
Je vous remercie.