Intervention de Myriam Nael, Conseillère métropolitaine, adjointe-au-maire de la ville de Nantes – Conseil métropolitain du 5 octobre 2018
Seul le prononcé fait foi
Madame la présidente, cher-e-s collègues,
Aujourd’hui, dans notre pays, dans notre métropole, des personnes, hommes et femmes, vivent dans des conditions de grande précarité, sans un toit sous lequel s’abriter de la pluie, sans rien pour s’isoler du froid.
Lorsque l’on est sans abris, il est tellement difficile de rompre avec sa situation. Et bien souvent, la première étape pour se reconstruire c’est d’avoir un toit, un logement à soi, de façon durable.
Bien sûr, les dispositifs d’urgence sont nécessaires, et je tiens d’ailleurs à saluer tous les professionnel-l-e-s et les actrices et acteurs du monde associatif qui travaillent, tous les jours, au sein du Service Intégré de l’Accueil et de l’Orientation (le SIAO), au sein des Centres d’accueil et d’hébergement d’urgence, afin d’offrir un abri aux personnes qui en sont dépourvues, et ce sans oublier les accueils de jour qui prennent le relai dès le petit matin.
Je profite, d’ailleurs, de ce temps de parole pour saluer aussi le projet 5 Ponts, projet immobilier innovant situé sur l’ïle de Nantes. Ce bâtiment comprendra un accueil de jour et nuit, un service de restauration à destination des sans-abris, des logements sociaux, abordables et libres, un magasin Emmaüs et même un espace destiné à l’agriculture urbaine sur le toit.
Ce projet de délibération est vraiment l’occasion de saluer tou-t-e-s les travailleurs et travailleurs sociaux, du service public et des associations, tous les bénévoles et les militants associatifs qui, chaque jour, dans l’ombre, font un travail exemplaire, depuis souvent de nombreuses années.
Sur le terrain, toutes et tous ne souhaitent qu’une chose pour les personnes qu’elles accueillent : qu’elles puissent le plus rapidement possible retrouver une stabilité au travers d’un hébergement puis d’un logement.
Car, chercher chaque jour où l’on va pouvoir dormir le soir, ce n’est pas une vie !
Et c’est la raison pour laquelle les objectifs que se fixe l’État avec « Logement d’abord », sans tout régler, vont dans le bon sens.
Faciliter l’accès des personnes sans abris au logement c’est évidemment dans ce sens qu’il faut travailler. Raccourcir les étapes du parcours de la rue vers le logement est indispensable !
Madame la présidente, chèr-e-s collègues, nous sommes bien sûr préoccupé-e-s par certaines dispositions qui peuvent fragiliser les intentions de « Logement d’abord ». Je pense en particulier à la réduction des financements pour les Centre d’hébergement et de réinsertion sociale.
Mais cela n’empêche pas de travailler avec tous les actrices, les acteurs du territoire à une meilleure coordination, à des réponses toujours plus proches des besoins des personnes en grande précarité, et de faciliter leur insertion par le logement.
En participant à cette expérimentation, nous nous donnons les moyens de chercher de nouvelles solutions pour répondre à cet impératif : un toit pour toutes et tous!
C’est pourquoi j’invite l’ensemble des élu-e-s de cette assemblée à voter en faveur de cet important projet de délibération.
Madame la Présidente, Cher-e-s collègues,
Je vous remercie.