Une étape supplémentaire de l’élaboration de notre futur Plan Local d’Urbanisme métropolitain a été franchie lors du conseil métropolitain du 28 juin dernier, avec la présentation et la mise au débat du Plan d’Aménagement et de Développement Durable.
Pièce maîtresse du PLUm, il définit les orientations du projet métropolitain et sera un socle commun au Programme Local de l’Habitat (PLH), au Plan de Déplacements Urbains (PDU) et au Plan Climat.
Parmi les orientations fortes de celui-ci, nous retenons celle de bâtir une cité des courtes distances, aux circulations aisées, d’Est en Ouest, de chaque côté des rives de la Loire, et ce en tenant compte des équilibres de nos territoires, comme des aspirations premières de nos concitoyens.
La métropole des courtes distances est une idée simple, mais essentielle, pour préserver notre environnement, notre qualité de vie et l’attractivité de Nantes.
Il s’agit, en effet, de repenser nos centralités pour que chaque habitant-e puisse bénéficier d’un emploi, accéder à l’éducation, à la formation, se divertir, ou consommer, en privilégiant l’usage des transports en commun et des modes actifs de déplacement.
Cette métropole, dont nous allons continuer à écrire ensemble le récit dans les mois à venir, saura prendre en compte durablement la diversité des communes qui la composent. Car, cette diversité est une richesse !
Les différentes formes d’habitats, comme l’organisation de nos communes, seront valorisées et même renforcées, afin d’adopter une logique partagée de mixité de l’habitat comme d’usages de nos villes.
Et, les orientations du projet métropolitain d’aménagement et de développement durable favoriseront véritablement le développement d’une vie quotidienne facile et apaisée dans chacune des vingt-quatre communes, mais affermiront et faciliteront aussi les differents liens entre les villes et l’hyper-centre de Nantes.
Cette métropole des courtes distances, et même des centralités plurielles, s’inscrit dans une logique plus large d’alliance des territoires. On le sait, cela a déjà été écrit, le développement de Nantes tient aussi des alliances que nous avons su construire, au cours de notre histoire, avec nos territoires voisins, Saint-Nazaire en tout premier lieu, mais aussi avec les autres villes du pôle métropolitain Loire-Bretagne.
Aussi, de futurs aménagements seront pensés en conséquence, comme, par exemple, le transfert de l’aéroport Nantes Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes, à mi-chemin entre Saint-Nazaire, Nantes et Rennes. Cet équipement devenant, alors, pour le Grand-Ouest un carrefour, point d’entrée et de sortie vers le reste de l’Europe, outil de mise en relation avec le restant du monde…
Et, si l’Europe politique traverse une passe difficile aujourd’hui, ce sont notamment les communications entre les grandes métropoles qui contribueront à la relance de son intégration. Nous en sommes convaincus !
De plus, le transfert des pistes aériennes commerciales permettra la densification des villes du Sud Loire, libérées du bruit aérien, comme il autorisera aussi l’urbanisation de l’Île de Nantes et la création, à terme, d’un nouveau quartier sur l’actuel emplacement du CHU. Projets d’importance donc pour la construction de cette métropole des courtes distances.
Enfin, une métropole des courtes distances contribuera à la diminution des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. Ce, en optimisant les déplacements de chacune et de chacun, en renforçant l’accès aux services publics, en accompagnant le commerce et l’artisanat de proximité, en contribuant au retour à une production agricole proche et urbaine, viable économiquement. Et, c’est là, aussi, une réponse supplémentaire à cet enjeu de notre siècle naissant, la transition énergétique.
Ainsi, la construction d’une métropole des courtes distances, propose bien une nouvelle forme de la cité, comme elle participe à la pérennisation d’un aménagement spatial co-construit de notre territoire. Et, si elle renforce notre attractivité, elle est aussi l’assurance d’une certaine sérénité du quotidien.